vendredi 23 janvier 2015

Chemins antiques, sentiers fleuris, et sang de dragon


Chers lecteurs fidèles et occasionnels,

Après presque un an d'interruption, je reprends le fil de ce blog. Dans l'article d'aujourd'hui, je vais vous conter vers quelles contrées inconnues m'ont menée mes sentiers fleuris au cours de cette année, au point de vous abandonner momentanément...
J'avais déjà quelque peu ralenti mon rythme depuis septembre 2011, date à laquelle j'avais repris des études, études d'histoire. D'autre part, depuis un peu plus d'un an, j'ai entamé le vaste projet de l'écriture d'un roman. Ces deux activités, jointes à ma vie professionnelle et à ma vie privée, ne m'ont au bout d'un moment plus laissé un instant pour concevoir et rédiger de nouveaux articles de mon blog. A présent, je reprends un peu mon souffle et je vais essayer de me ménager à nouveau du temps pour reprendre le rythme d'écriture de ce blog qui était d'environ deux fois par mois.
Si j'ai parlé de contrées inconnues, c'est que mes chemins, d'antiques, sont surtout devenus médiévaux.
Le roman que je porte se passe à Cologne dans la première moitié du XVIe s. : c'est le Moyen Age finissant, la rupture de la Réforme ne se dessinant que petit à petit. Ne connaissant rien de l'histoire du Saint Empire Romain Germanique, qui malheureusement ne s'enseigne pas en France (ce qui est aberrant quand on se rend compte que c'est un empire dont le territoire couvrait la moitié de l'Europe et qui s'est étendu du IXe au XIXe s.! Ce n'est pas anecdotique!), j'ai beaucoup lu ces derniers temps à ce sujet, et de manière plus générale sur l'Europe et sur le Moyen Age. J'en profite au passage pour signaler un livre incontournable (et très agréable à lire) sur l'ensemble de ces sujets : L'Europe est-elle née au Moyen Age ?, de Jacques Le Goff. Mon roman tournant également autour d'éléments symboliques (pierres précieuses, objets sacrés, animaux fétiches, blasons, etc.), je me suis plongée aussi dans la lecture des ouvrages de Michel Pastoureau, que je connaissais déjà un peu (là, l'incontournable est : Une histoire symbolique du Moyen Age occidental).
Bref, quand je me suis retrouvée à cette rentrée universitaire à devoir choisir un sujet de recherche de master, alors que je pensais me replonger dans mon sujet de prédilection, les contacts entre Grecs et Mésopotamiens dans l'Antiquité, j'ai finalement laissé tomber mon ancienne passion pour me jeter à corps perdu dans le Moyen Age. J'ai entrepris une recherche sur la symbolique du dragon dans la légende de sainte Marguerite au Moyen Age. Il s'agit d'une sainte martyre de l'Antiquité tardive qui, alors qu'elle est en prison (où l'a jetée un persécuteur romain païen), voit apparaître le diable sous la forme d'un dragon : le dragon la dévore, mais elle en ressort indemne en déchirant son corps d'une croix. Cette histoire est reliée aux nombreuses autres histoires de héros tueurs de dragon dans de nombreuses civilisations, mais aussi aux nombreuses légendes associant femme et dragon (ou serpent, qui est le même animal dans la plupart des cultures), parmi lesquelles on trouve des choses aussi différentes qu'Eve, Mélusine, ou les Vouivres de Franche-Comté... Si j'ajoute encore la symbolique extrêmement riche de la perle (« margarita » en latin), vous comprendrez que le sujet est une mine inépuisable !
Je m'arrête donc là pour aujourd'hui, mais vous promets que je vais développer plusieurs de ces sujets dans des articles à venir.

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