Chers lecteurs fidèles et occasionnels,
Après
presque un an d'interruption, je reprends le fil de ce blog. Dans
l'article d'aujourd'hui, je vais vous conter vers quelles contrées
inconnues m'ont menée mes sentiers fleuris au cours de cette année,
au point de vous abandonner momentanément...
J'avais
déjà quelque peu ralenti mon rythme depuis septembre 2011, date à
laquelle j'avais repris des études, études d'histoire. D'autre
part, depuis un peu plus d'un an, j'ai entamé le vaste projet de
l'écriture d'un roman. Ces deux activités, jointes à ma vie
professionnelle et à ma vie privée, ne m'ont au bout d'un moment
plus laissé un instant pour concevoir et rédiger de nouveaux
articles de mon blog. A présent, je reprends un peu mon souffle et
je vais essayer de me ménager à nouveau du temps pour reprendre le
rythme d'écriture de ce blog qui était d'environ deux fois par
mois.
Si
j'ai parlé de contrées inconnues, c'est que mes chemins,
d'antiques, sont surtout devenus médiévaux.
Le
roman que je porte se passe à Cologne dans la première moitié du
XVIe s. : c'est le Moyen Age finissant, la rupture de la Réforme
ne se dessinant que petit à petit. Ne connaissant rien de l'histoire
du Saint Empire Romain Germanique, qui malheureusement ne s'enseigne
pas en France (ce qui est aberrant quand on se rend compte que c'est
un empire dont le territoire couvrait la moitié de l'Europe et qui
s'est étendu du IXe au XIXe s.! Ce n'est pas anecdotique!), j'ai
beaucoup lu ces derniers temps à ce sujet, et de manière plus
générale sur l'Europe et sur le Moyen Age. J'en profite au passage
pour signaler un livre incontournable (et très agréable à lire)
sur l'ensemble de ces sujets : L'Europe est-elle née au
Moyen Age ?, de Jacques Le Goff. Mon roman tournant
également autour d'éléments symboliques (pierres précieuses,
objets sacrés, animaux fétiches, blasons, etc.), je me suis plongée
aussi dans la lecture des ouvrages de Michel Pastoureau, que je
connaissais déjà un peu (là, l'incontournable est : Une
histoire symbolique du Moyen Age occidental).
Bref, quand je me suis retrouvée à cette rentrée universitaire à
devoir choisir un sujet de recherche de master, alors que je pensais
me replonger dans mon sujet de prédilection, les contacts entre
Grecs et Mésopotamiens dans l'Antiquité, j'ai finalement laissé
tomber mon ancienne passion pour me jeter à corps perdu dans le
Moyen Age. J'ai entrepris une recherche sur la symbolique du dragon
dans la légende de sainte Marguerite au Moyen Age. Il s'agit d'une
sainte martyre de l'Antiquité tardive qui, alors qu'elle est en
prison (où l'a jetée un persécuteur romain païen), voit
apparaître le diable sous la forme d'un dragon : le dragon la
dévore, mais elle en ressort indemne en déchirant son corps d'une
croix. Cette histoire est reliée aux nombreuses autres histoires de
héros tueurs de dragon dans de nombreuses civilisations, mais aussi
aux nombreuses légendes associant femme et dragon (ou serpent, qui
est le même animal dans la plupart des cultures), parmi lesquelles
on trouve des choses aussi différentes qu'Eve, Mélusine, ou les
Vouivres de Franche-Comté... Si j'ajoute encore la symbolique
extrêmement riche de la perle (« margarita » en latin),
vous comprendrez que le sujet est une mine inépuisable !
Je m'arrête donc là pour aujourd'hui, mais vous promets que je vais
développer plusieurs de ces sujets dans des articles à venir.
*
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