vendredi 9 mars 2007

Azur et Asmar

En lisant Les Mille et une nuits (cf. mon article précédent), je ne peux m’empêcher de voir paraître devant moi les images magnifiques du dernier dessin animé de Michel Ocelot, Azur et Asmar, que j’ai vu lors de sa sortie il y a quelques mois. Tout le raffinement exprimé dans l’extrait que je citais la dernière fois, on le retrouve dans ce dessin animé qui, comme tous les films de Michel Ocelot, est un chef-d’œuvre !
D’abord, ce film fait du bien en une époque où beaucoup de Français assimilent le monde arabo-musulman à un monde triste, sévère et réactionnaire, quand ce n’est pas à l’intégrisme et au terrorisme !

Mais aussi, on y retrouve toute la qualité du style de Michel Ocelot, dont il faut tout voir :
- Princes et princesses
- Kirikou et la sorcière
- Kirikou et les bêtes sauvages

- Azur et Asmar- et tous les futurs films que j’espère bien qu’il nous mijote encore !

Les films de Michel Ocelot sont d’abord un régal pour les yeux, chaque image est un tableau, et si c’était la seule raison d’aller les voir, cela suffirait ! Mais ils portent aussi une morale humaniste bien plus profonde que la morale conventionnelle de la plupart des dessins animés pour la jeunesse (pas tous, heureusement ; je vous ferai sans doute un jour l’éloge de Hayao Miyazaki) : dans ses films, la laideur cache la beauté, la méchanceté cache une souffrance, et la candeur du jeune héros cache une détermination à toute épreuve.

J’ai écouté parler Michel Ocelot dans les bonus (« boni » ?) du DVD de Princes et Princesses et je trouve qu’il ressemble à ses héros : pareillement candide et prêt à chercher la beauté et la bonté partout où elles se trouvent, mais pareillement têtu, prêt à s’indigner face à l’intolérance, et déterminé à ne pas se laisser marcher sur les pieds.
Je repense au premier producteur de Kirikou qui avait voulu l’obliger à cacher les seins de ses femmes africaines (on voit le ridicule que cela a donné avec l’Amazone mère d’Hippolyte : cf. mon article du 27 février) et à son refus catégorique : il risquait gros, car il n’était rien à l’époque, mais il a tenu bon, et grâce à lui nous avons pu voir l’Afrique puis le monde arabe sans stéréotypes, mais non sans merveilles.

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